
L’association House of Peace and Sharing a tenu la 5e édition de sa journée de réflexion sur le cancer. Un plaidoyer pour la sensibilisation et le dépistage précoce de cette pathologie a été fait et le souhait d’un plan national de lutte exprimé.
On ne peut sauver des vies que si les femmes se font dépister à temps et si elles ont accès aux soins de qualité avec une bonne prise en charge. C’est la conviction de l’association House of Peace and Sharing qui a tenu, samedi, sa 5e journée de réflexion sur le cancer. Selon le secrétaire général, Luc Assogba, le mois d’octobre dédié au cancer est une occasion de rassembler tous les acteurs pour discuter de cette maladie. «Des difficultés ont été notées dans la prise en charge de cette maladie, car le ministère et le gouvernement ont fait beaucoup d’efforts, mais il n’y a pas encore de plan national de cancer. Les associations essaient de trouver des solutions pour toucher plus de personnes afin de les sauver. Nous faisons le maximum pour dérouler nos programmes pour les atteindre », dit-il. Et de poursuivre: « Il nous faut un plan cancer pour avoir des résultats beaucoup plus intéressants. Nous avons des demandes et nous finançons leurs activités pour qu’elles reprennent goût à la vie. » Ces acteurs misent également sur la sensibilisation au cancer cutané avec l’intégration des albinos dans leurs programmes. « Depuis 2015, nous les soutenons en crème scolaire. Il y a un programme de formation pour les albinos et nous en avons deux dans notre société pour qu’ils puissent trouver un emploi après leurs études. 10 enfants albinos vont être pris en charge », fait-il savoir.
Pour Diary Camara, point focal Thiès, le combat contre le cancer reste difficile. « Il y a aussi le traitement avec la chimiothérapie qui reste très coûteux », laisse-t-elle entendre. Selon le président de l’association sénégalaise de santé publique, Pr Issa Wone, le cancer est une maladie très chère et touche des sujets encore jeunes et pauvres. « Au plan politique et budgétaire, nos pays ne sont pas encore au niveau avec le manque de spécialistes et d’infrastructures. On doit mettre l’accent sur la prévention en apprenant aux femmes à détecter les signes primaires, avec l’autopalpation des seins, mais surtout de faire la mammographie et d’autres diagnostics pour une détection précoces », indique-t-il.
NGOYA NDIAYE